ARTICLE – Loi sur le cinéma 

Antilibérale et absurde

David Ghukasyan, président des Jeunes Libéraux Radicaux – Genève 

NON • Suite au référendum lancé par les Jeunes Libéraux-Radicaux Suisse, la population se prononcera sur la loi sur le cinéma également appelé «Lex Netflix». Cette révision oblige les services de streaming et les chaînes de télévision privées à proposer 30% de films européens.

De plus, il existe désormais une obligation de déclarer les films payés à la demande, ainsi qu’un prélèvement de 4% des recettes brutes à reverser au cinéma suisse.

Grâce aux aides publiques au cinéma et à la redevance audiovisuelle, les cinéastes suisses sont déjà généreusement subventionnés. En 2019, la création cinématographique suisse a reçu plus de 116,5 millions de francs. Aujourd’hui, le lobby du cinéma se bat pour une taxe supplémentaire qu’il souhaite imposer aux entreprises privées afin de recevoir davantage.

Le résultat, c’est une double facture pour les consommateurs. En effet, ce sont eux qui payeront la note puisque ces coûts seront répercutés sur le prix de leur abonnement.

De plus, les plus concernés sont les jeunes qui représentent plus de 50% de la clientèle pour Netflix par exemple. Par ailleurs, le quota des 30% de films européens nuit à la diversité, sans pour autant améliorer la qualité des films. Sans parler du fait que l’Etat nous met sous tutelle et décide de ce que nous devons regarder. En conclusion, cette loi est protectionniste, antilibérale et absurde. Elle doit être rejetée le 15 mai.